Le système d’écriture japonais repose sur la combinaison des caractères chinois (kanji) et de deux syllabaires : hiragana et katakana. Le hiragana est utilisé pour transcrire les mots et les noms japonais, tandis que le katakana sert à écrire les mots et noms d’origine étrangère. Par exemple, les termes provenant d’un autre pays s’écrivent en katakana, comme :
Exemples | ||
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kana | rōmaji | signification |
コーヒー | kōhī | café |
サッカー | sakkā | football |
ジャズ | jazu | jazz |
Il existe également un système de transcription du japonais en alphabet latin appelé rōmaji (lettres romanisées), qui permet de représenter la phonétique japonaise de manière accessible aux étrangers.
Origine des kanji
Avant le IVe siècle, le japonais ne disposait pas d’un système d’écriture propre. C’est à partir de ce siècle que les caractères chinois et le système d’écriture chinois furent introduits au Japon. Les kanji arrivèrent principalement à travers des textes bouddhistes rédigés en chinois, dont l’écriture fut adaptée pour les transcrire.
Le terme « kanji » signifie littéralement « caractères de la dynastie Han de Chine » (206 av. J.-C. – 220 apr. J.-C.). Actuellement, il existe une liste officielle de 2136 caractères, connue sous le nom de « Jōyō kanji » (caractères d’usage courant). Parmi eux, les élèves japonais apprennent :
• 1006 kanji à l’école primaire (de 6 à 12 ans)
• 1130 kanji à l’école secondaire (de 13 à 15 ans)
Cet apprentissage est obligatoire dans le programme scolaire.
On’yomi et Kun’yomi des kanji
Un même kanji peut avoir plusieurs lectures, regroupées en deux catégories :
• On’yomi (lecture sino-japonaise) : dérivée de la prononciation d’origine chinoise.
• Kun’yomi (lecture japonaise) : correspond à un mot japonais préexistant auquel le kanji a été associé, en gardant le même sens.
Par exemple, le kanji 山 (montagne) se lit :
Exemples | |
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kanji | prononciation |
富士山 | "san" en on’yomi : Fujisan |
山 | "yama" en kun’yomi : yama |
Origine du hiragana et du katakana
Au IXe siècle, les Japonais ont créé un système appelé Man’yōgana, qui consistait à utiliser les kanji uniquement pour leur son, indépendamment de leur signification. Ce système fut la première étape vers la création des syllabaires hiragana et katakana.
• Le hiragana est issu d’une forme cursive et stylisée des kanji.
• Le katakana provient de fragments simplifiés de ces mêmes kanji.
Les deux syllabaires représentent les mêmes sons et sont organisés dans un tableau appelé « gojū-on » (五十音, « les 50 sons »). Ce tableau est structuré verticalement selon les voyelles et horizontalement selon les consonnes. Bien qu’on l’appelle « tableau des 50 sons », il contient en réalité 46 signes en hiragana comme en katakana.